Bonjour Michel (dans le dépt 95 ?)
Pardon pour le délai de réponse et merci pour votre retour de qualité
michel95 a écrit: |
Pour éviter les dérives, la seule méthode que j'utilise est la rédaction d'un contrat sous forme de proposition, avec un périmètre très précis |
J'aurais dû faire cela, effectivement.
Il faut prendre l'habitude de se couvrir.
michel95 a écrit: |
Personnellement, je n'aurais pas décliné. C'est justement l'occasion de rectifier le tir en faveur du consultant. Il suffisait de verrouiller le nouveau contrat et d'augmenter très substantiellement le prix. Ça passe ou ça ne passe pas. C'est d'ailleurs ainsi que j'ai procédé pour une nouvelle mission très rentable alors que j'avais eu précédemment un souci de paiement avec le même client lié au laxisme de son service financier.
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Vous semblez déjà plus flexible que moi donc j'aurais bien des leçons à prendre
Je me souviens que dans le cas évoqué précédemment j'avais proposé XXXX EUR / jour, mais qu'après réflexion, j'avais réalisé que même à ce tarif respectable je serais triste d'évoluer avec de tels individus, et je m'étais retiré.
Je sais que cela peut choquer, mais j'ai eu des missions nettement au-dessus depuis. Il faut comprendre qu'on ne parle pas de SEO simple au sens des petites règles à appliquer, mais de missions de haut vol où 0.5% de croissance du CA sur le web peut représenter des sommes faramineuses... Et que les compétences techniques et humaines à réunir sont assez peu répandues. La contrepartie sur ces missions, c'est qu'évidemment, si l'on commet des erreurs et que le CA chute de 2%, ça va faire très mal
Il y a aussi beaucoup d'autres inconvénients : plus de vie perso. Souvent, tout est dédié au succès de la mission, 7 jours sur 7 car chaque jour représente des pertes ou des gains potentiels. Tout le monde n'est pas prêt à cela. Pour l'immense majorité, c'est clairement malsain sur la durée.
J'ai eu ma phase codeur il y a de très nombreuses années, mais à la différence d'un programmeur, le responsable SEO est amené à interagir au quotidien avec de nombreux profils différents (dev, com, exécutif, etc).
Si les équipes sont toutes en burn-out, cela devient vite affligeant, même lorsque j'arrive plein d'énergie... Certains ici pourront sans doute le confirmer. Parfois j'accepte des missions un peu moins bien payées pour évoluer dans des contextes agréables. Le problème, c'est que je m'habitue vite... et qu'ensuite, de retour à Paris, je suis sidéré par la tristesse ambiante
La région parisienne, je commence à saturer : pollution à tous les niveaux et nervosité permanente... mais comment ne pas être à bout en vivant dans ces conditions ? Mon expérience est biaisée, car je viens d'avoir une merveilleuse mission à l'étranger et WOW, j'y repense tout le temps, et pourtant, il y avait beaucoup d'inconvénients. J'envisage par moment de tout quitter et de partir vers de nouveaux horizons, mais je ne veux pas non plus être dans l'impulsivité.
Pour la petite histoire, le SEO à haut niveau, ce n'est pas simple du tout. Imaginez que côté dev, vous avez 50 technos différentes, non unifiées et qu'une erreur technique impactera tous les pays, dans toutes les langues. Et que les développeurs se fichent souvent de vos recommandations, et je comprends bien sûr que c'est la dernière de leurs préoccupations. Il faut ensuite pouvoir enseigner les bonnes pratiques à des milliers de personnes, et gérer au quotidien les différentes sensibilités psychologiques, du codeur junior timide au président de société qui s'autorise tout et n'importe quoi (no comment).
Et je peux vous dire qu'à haut niveau de responsabilité, il faut pouvoir "encaisser" sans somatiser. J'ai plusieurs exemples de missions où les dirigeants m'ont dans un premier temps traité comme un sous être humain. Je ne savais même pas que l'on pouvait traiter quelqu'un aussi mal.
Il faut pouvoir gérer le mépris et des pics sans aucune raison valable. C'est abusif et ravageur. Heureusement, j'ai développé une capacité à passer outre qui sidère les observateurs extérieurs. Le nombre de femmes qui sont venues me dire : "
je ne sais pas comment tu fais, moi je serais partie depuis longtemps à ta place". Et si j'étais une femme, je ne m'infligerais pas cela.
Un jour une dirigeante d'une filiale de LVMH a assisté à scène vraiment triste. Mon interlocuteur m'a pris a parti et m'a expliqué devant 150 personnes, les yeux dans les yeux, que je moi et mes équipes n'étions "
même pas des chiens". Cela aurait pu prendre une tournure physique vu le niveau d'agressivité de mon interlocuteur. J'ai apparemment bien géré, en prenant cela avec humour et distance, ce qui a déçu l'agresseur qui n'arrivait pas, quoi qu'il dise, à m'énerver.
Cette dirigeante m'avait suivi pour me demander si "j'avais pris des cours pour parvenir à ce niveau de maîtrise de moi-même". Réponse : non, je ne laisse pas n'importe qui m'énerver. Et comme la personne voulait se défouler sur moi, sans raison, j'ai pris les coups. Mes collègues, ceux que j'avais "défendus", mais qui n'avaient pas assistés à la scène ont vite eu vent de l'altercation du matin et en soirée, certains étaient fébriles de colère et voulaient en découdre, j'ai donc dû expliquer calmement qu'il fallait ignorer et pardonner. C'est aussi mon rôle de prendre les coups pour préserver l'unité.
Le plus drôle ? J'ai enchaîné une mission super bien payée sous la responsabilité de cette dirigeante.
Par contre, je préférerais travailler au quotidien dans des ambiances relax. Le Canada me tente pour cette raison : les gens sont tellement sympas, il n'y a pas cette méfiance que l'on doit avoir ici... Je réalise en écrivant qu'en région parisienne nous ne sommes pas gâtés... Alors oui, les TJM sont plus élevés qu'ailleurs, mais franchement... SNIF
Cette pression psychologique s'avère pénible sur la durée. Je ne sais pas si je deviens de plus en plus exigeant avec le temps, mais je constate que dans le monde du travail en France en particulier, certains s'autorisent des comportements inacceptables (aux USA, ils seraient virés en quelques minutes). Mais même aux USA, quand c'est le CEO qui dérape, il ne va pas s'auto-virer. C'est le board qui décidera... s'il n'est plus très rentable.
Le fait d'avoir beaucoup voyagé me permet d'avoir un regard critique (et sans amertume), mais qui me donne vraiment envie de mieux, car je sais que ce mieux existe !
En termes de résultats concrets dans mon domaine d'expertise, j'ai toujours obtenu des chiffres exceptionnels, même en situation critique, et ce depuis bientôt 15 années... Ces dernières années, j'ai eu une mission se soldant par une augmentation de 160% du CA d'une année à l'autre sur du e-commerce alors que 75% des revenus étaient apportés par le SEO.
Ce genre de résultat aide les clients à débourser ensuite, car ils ont un ROI visible. Du coup recommandations à gogo et missions enchaînées d'un groupe à l'autre (car les dirigeants se connaissent bien). Certains disent que plus on monte, plus l'oxygène se fait rare et que cela se ressent souvent. Mais même si pas mal de comportements sont abjects, il faut aussi comprendre que ces gens sont sous une pression qui n'est pas humaine. Bref, j'ai de la compassion et quand cela va trop loin, je claque la porte (cela m'est arrivé une seule fois en plus d'une décennie).
michel95 a écrit: |
Enfin, pour le problème lié aux intermédiaires, si l'on y est allergique, il faut les supprimer. Si pour certains freelances il s'avère difficile de travailler en direct, en principe, pour le SEO justement, cela ne devrait pas poser de souci surtout si l'on est connu ou reconnu dans la profession et de plus expérimenté. |
Totalement allergique... pas par principe, mais en raison du niveau des service !
Cela mérite des explications et, si quelqu'un à des suggestions, je suis preneur.
Depuis plus d'une décennie, j'ai évolué en freelance via mes sociétés, mais je n'ai jamais eu à faire appel à des ESN / SSII. J'ai toujours été recommandé par les instances dirigeantes à d'autres grandes sociétés avec lesquelles j'enchaînais.
Grand luxe : j'avais systématiquement des propositions sans chercher, et j'enchaînais sans préoccupation.
Je travaillais à l'executive level et partout un dirigeant me recommandait à un autre dirigeant... le rêve !
Du coup, ai-je aujourd'hui un réseau extraordinaire ? Non, pas du tout, c'est même le contraire !
J'efface presque tous mes contacts pro régulièrement, car je ne veux pas instrumentaliser mon prochain.
J'ai bien conscience que si je les conservais, ce serait par intérêt et je ne veux pas de ce type de relationnel.
Franchement, ce n'est pas le genre d'individus avec lesquels j'aurais du plaisir à échange en dehors du travail.
Enfin, j'ai pu constater des choses très graves dans les groupes au sein desquels j'ai mes entrées.
On parle de comportements abusifs vis-à-vis de mes collègues femmes, ou de malversations.
J'ai en tête un dîner avec un président qui m'a invité et qui a partagé des choses... pas jolies !
En France, je pourrais passer un coup de fil et obtenir un poste directement, mais je m'y refuse.
Je ne sais pas dans quelle mesure je deviens stupide ou intransigeant ? Qu'en pensez-vous ?
La région parisienne, je commence à saturer : pollution, bruit, hystérie (comment ne pas être à bout en vivant comme ça)... Et le comble c'est que je viens donc d'avoir une merveilleuse mission à l'étranger et WOW quelle incroyable différence de qualité de vie ! Je n'en reviens pas. Vous n'imaginez pas à quel point la vie quotidienne peut être différente. Même sur le plan physique, tout change !
J'envisage désormais de tout quitter et de partir vers de nouveaux horizons, mais est-ce sage ? Je ne veux pas non plus être dans l'impulsivité. J'ai une réputation excellente ici et j'ai conscience qu'à l'étranger, hors pays anglo-saxons, je peux oublier le niveau de TJM que je peux obtenir ici...
En conclusion, si vous avez des pistes pour commencer à entrer sans ESN, cela m'intéresse. J'avoue que je suis totalement novice puisque j'ai le parcours exposé et que je n'ai jamais eu à faire ce travail par le passé.
Je me souviens de la première ESN qui m'a appelé sur Freelance-Info.
J'ai demandé s'ils s'occupaient de chercher le logement pour le freelance